L’étalement urbain est la progression des surfaces urbanisées sur la périphérie des villes de façon plus rapide que la croissance démographique1. L’étalement urbain résulte de la périurbanisation, qui résulte d’un choix résidentiel fait par certains ménages. Cela correspond à un desserrement des populations et des activités2et à une densification de l’espace rural. Les principaux attraits des milieux périurbains par rapport aux centres-villes sont pour ceux qui y résident : un coût du foncier et de l’immobilier avantageux, la possibilité de vivre dans une maison individuelle et un cadre de vie plus proche des milieux naturels. C’est l’amélioration des conditions de transports et notamment l’accès à l’automobile qui a permis cet étalement urbain résidentiel. La facilité de se rendre en centre-ville toujours plus vite et de plus en plus loin grâce aux améliorations des services de transports permet l’élargissement continue des agglomérations.

Ce mode de logement nécessite pour chaque résident une utilisation plus importante des transports3, notamment de l’automobile, qu’en centre-ville. D’autre part le logement individuel qui correspond à une aspiration de nombreux ménages en milieu périurbain rejette proportionnellement beaucoup plus de gaz à effet de serre que les logements collectifs présents dans les centres d’agglomérations.

L’étalement urbain n’est pas lié uniquement à une dynamique résidentielle. Le coût du foncier et l’espace disponible expliquent que de nombreuses entreprises aux activités tertiaires ou secondaires, nécessitant des espaces importants s’installent sur les zones d’activités et des zones industrielles qui se développent en périphérie des agglomérations. De vastes zones commerciales offrant la possibilité de trouver tous les produits nécessaires sans entrer dans les centres-villes sont également construites dans ces espaces et polarisent une clientèle nombreuse pouvant faire de longues distances grâce à la facilité d’accès en voiture.

La plupart des espaces occupés par cette périurbanisation sont d’anciens espaces agricoles ou parfois des milieux naturels qui pâtissent de cette transformation. Ainsi, en moyenne depuis 1960 l’équivalent des surfaces agricoles d’un département a été artificialisé tous les 10 ans. Ce mouvement s’est récemment accéléré avec l’équivalent d’un département tous les 6 ans environ dans les années 20104.

Ainsi l’étalement urbain entraîne de graves conséquences sur le l’environnement et le réchauffement climatique, et particulièrement sur les écosystèmes locaux.

 

Source : Wikipedia.org